Classement des nationales les plus dangereuses en France

Un chiffre brut, une réalité trop souvent éclipsée : chaque année, des milliers d’automobilistes voient leur vie bouleversée sur le bitume des nationales françaises. Les routes de l’Hexagone, artères vitales pour le pays, sont aussi le théâtre de drames récurrents. Derrière les statistiques, des familles endeuillées, des vies brisées, et une vigilance qui ne doit jamais faiblir.

Les classements annuels des nationales les plus risquées ne sont pas de simples palmarès : ils servent d’alerte, poussent autorités et associations à se mobiliser face aux zones à fort taux d’accidents. Cette veille constante permet de cibler les axes les plus accidentogènes et d’y concentrer les efforts de prévention. L’objectif ? Faire reculer le nombre de victimes, et remettre la sécurité au cœur de la mobilité.

Les routes nationales les plus dangereuses

Route Nationale 79 : la « route de la mort »

Impossible d’ignorer la Route Nationale 79. Cet itinéraire reliant Montmarault à Mâcon s’est forgé une réputation sinistre, celle de la « route de la mort ». Accidents corporels à répétition, infrastructures défaillantes, circulation dense : la sécurité sur cet axe demeure une préoccupation de premier plan. Les chiffres sont là pour le rappeler, année après année.

Route Nationale 20 : défauts de signalisation

La Route Nationale 20 n’est pas en reste. Ce tronçon concentre les critiques, notamment à cause de nombreux problèmes de signalisation. Entre panneaux manquants, indications peu lisibles ou mal placées, le danger se niche parfois dans le détail. Les usagers doivent composer avec une visibilité parfois réduite et des choix d’aménagement contestés, ce qui multiplie les mauvaises surprises sur la route.

Route Nationale 4 : les cuvettes dangereuses

La Route Nationale 4 relie Paris à Phalsbourg, en passant par Lunéville et Sarrebourg. Mais ce ne sont pas ses paysages qui font parler d’elle : ce sont ses cuvettes, véritables pièges où la visibilité chute et le risque de choc frontal grimpe. Plusieurs zones critiques jalonnent le parcours, exigeant des aménagements urgents sous peine de voir la liste des victimes s’allonger.

Pour mieux comprendre la réalité des dangers, voici les axes particulièrement surveillés par les autorités et les associations spécialisées :

  • Route Nationale 79 : Montmarault, Mâcon, ce tronçon hérite du surnom de « route de la mort » à force de drames répétés.
  • Route Nationale 20 : pointée du doigt pour ses défauts de signalisation, elle laisse une marge d’erreur bien trop large aux automobilistes.
  • Route Nationale 4 : les cuvettes, de Paris à Phalsbourg, rendent certains passages redoutables pour tout conducteur.

Face à ces routes à problèmes, la mobilisation n’est pas une option. Les efforts doivent être constants pour transformer ces corridors à risque en voies de circulation plus sûres.

Les routes départementales les plus dangereuses

Route Départementale 7 : un trafic intense

La Route Départementale 7 relie Lanvollon à Paimpol et voit défiler chaque jour plus de 23 500 véhicules. Cette densité de circulation impose une vigilance redoublée. Chaque matin et chaque soir, le flot de voitures, camions, deux-roues et utilitaires multiplie les risques de collision. Il suffit d’un instant d’inattention pour que la routine bascule.

Route Départementale 117 : diversité de véhicules

Entre Puivert et Axat, la Route Départementale 117 présente un autre défi : la cohabitation de véhicules très différents. Voitures, camions, vélos, parfois même des tracteurs, se partagent la chaussée. Ce brassage, loin d’être anodin, complique la conduite et fait grimper le taux d’accidents, notamment lors des croisements ou des dépassements mal anticipés.

Route Départementale 402 : manque d’aménagements

Direction la Route Départementale 402, qui relie Nanteuil-sur-Marne à Saint-Germain-lès-Corbeil, via Melun. Ici, le problème est structurel : signalisation défaillante, absence d’aménagements adaptés, routes étroites. Aux heures de pointe, la tension grimpe, les accrochages aussi.

Route Départementale 939 : pic de dangerosité en vacances

Sur la Route Départementale 939, entre Angoulême et Périgueux, le danger atteint son pic lors des vacances. Le flux de touristes, parfois peu familiers des routes locales, se mêle à celui des habitants pressés. Résultat : la fréquence des accidents bondit, révélant la nécessité de campagnes d’information ciblées.

Route Départementale 982 : le cas d’Uzès

La Route Départementale 982 fait parler d’elle à hauteur d’Uzès. Virages serrés, visibilité limitée, succession de courbes délicates : ce tronçon concentre les pièges. Sans réaménagement, les risques pour les automobilistes persistent, en particulier pour les conducteurs peu habitués à l’exercice.

Classement des routes par nombre d’accidents

L’Observatoire national interministériel de la sécurité routière a révélé qu’en 2021, 53 540 accidents corporels ont été recensés sur les routes françaises. Ce chiffre donne la mesure du défi, et met en lumière quelques axes particulièrement exposés.

Routes nationales les plus dangereuses

Voici les nationales qui concentrent le plus grand nombre d’accidents selon les dernières données :

  • Route Nationale 79 : son surnom n’est pas usurpé. Reliant Montmarault à Mâcon, elle incarne le danger chronique des routes françaises.
  • Route Nationale 20 : défauts de signalisation persistants, risques accrus pour tous les usagers. Une refonte de la signalisation s’impose.
  • Route Nationale 4 : de Paris à Phalsbourg, ses cuvettes multiplient les difficultés de conduite et les risques de collisions graves.

Routes départementales à haut risque

Les départementales suivantes sont également connues pour leur dangerosité élevée :

  • Route Départementale 7 : plus de 23 500 véhicules par jour sur le tronçon Lanvollon–Paimpol, avec des accidents réguliers.
  • Route Départementale 117 : la diversité de véhicules entre Puivert et Axat complexifie la circulation et accroît le risque de collision.
  • Route Départementale 402 : l’absence d’aménagements et de signalisation entre Nanteuil-sur-Marne et Saint-Germain-lès-Corbeil en fait une voie à surveiller de près.
  • Route Départementale 939 : chaque période de vacances, le nombre d’accidents grimpe entre Angoulême et Périgueux.
  • Route Départementale 982 : la portion autour d’Uzès, avec ses virages mal dessinés et sa visibilité réduite, inquiète les conducteurs aguerris comme les novices.

classement dangereux

Facteurs contribuant à la dangerosité des routes

Les causes des accidents dépassent largement la seule configuration des routes. C’est le cumul de plusieurs facteurs qui fait d’un axe une zone rouge pour la sécurité routière.

Côté comportement, le trio infernal reste inchangé : excès de vitesse, alcool au volant, distraction par smartphone. D’après un sondage Odoxa, 68 % des Français avouent ne pas se sentir en sécurité sur la route, et ce sentiment s’accentue dès que les comportements à risque se multiplient autour d’eux.

Les infrastructures, quant à elles, montrent parfois de graves défaillances. La Route Nationale 4 illustre bien ce point, avec ses cuvettes qui transforment chaque dépassement en pari risqué. D’autres axes manquent cruellement de signalisation ou d’aménagements adaptés.

Route Problème principal
Route Nationale 79 Surnommée ‘route de la mort’
Route Nationale 20 Défauts de signalisation
Route Départementale 402 Peu d’aménagements et de signalisation

Ajoutons à cela les aléas climatiques : pluie, neige, routes verglacées ou glissantes. Les conditions météo transforment vite une route ordinaire en parcours d’obstacles, surtout sur les voies de montagne ou les secteurs ruraux peu entretenus.

La densité du trafic, enfin, joue un rôle déterminant. Sur la Route Départementale 7, le ballet de plus de 23 500 véhicules par jour laisse peu de place à l’erreur. Les grands départs en vacances ou les heures de pointe deviennent des épisodes à haut risque.

Quand tous ces éléments se conjuguent, la route se fait redoutable. Pour chaque automobiliste, rester attentif et exiger des mesures adaptées n’est pas un luxe, mais une nécessité.

En France, chaque trajet sur ces axes à risque devient un test de vigilance. Reste à espérer que, demain, ces routes ne soient plus synonymes de danger, mais de passage retrouvé vers la sécurité.

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